Un imam sermonnaire dit que la Voie salafie est politisée, que les cheikhs se préoccupent du discrédit et du crédit
[el Djarh w-at-Te‘dîl]… Quel est alors votre conseil ?
Réponse du cheikh
Abd Allâh Ibn ‘Abd Ar-Rahîm El Boukhârî'
-Qu’Allâh le préserve-
Traduit par : Aboû Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên El Bidjê’î
Au Nom d’Allâh, Le Très-Miséricordieux, Le Tout-Miséricordieux
Paix, Miséricorde et Bénédictions d’Allâh sur vous
[el Djarh w-at-Te‘dîl]… Quel est alors votre conseil ?
Réponse du cheikh
Abd Allâh Ibn ‘Abd Ar-Rahîm El Boukhârî'
-Qu’Allâh le préserve-
Traduit par : Aboû Fahîma ‘Abd Ar-Rahmên El Bidjê’î
Au Nom d’Allâh, Le Très-Miséricordieux, Le Tout-Miséricordieux
Paix, Miséricorde et Bénédictions d’Allâh sur vous
Question
: Il dit que cela est parmi les questions, qu’Allâh vous bénisse !, dit-il :
Celui-ci est un questionneur qui dit qu’il y a chez eux, dans leur pays, un jeune sermonnaire. Le questionneur dit ceci : « Nous avons un imam sermonnaire qui était avant connu pour suivre la Salafiyya et critiquer el hizbiyyêt (« l’esprit de parti pris ») et les groupes égarés. Mais plus tard, quelques paroles que disaient certains jeunes sont également provenues de sa part dont le fait de dire : La Voie salafie est politisée, les machêyikh (cheikhs) se sont préoccupés du discrédit et du crédit, ils ont annulé le djihad alors que la Nation est affaiblie, le cheikh ‘Oubeyd et d’autres machêyikh parlent (négativement) de Dammêdj et la juge hérétique -ainsi-, alors que celle-ci abritait des dizaines d’étudiants et se chargeait d’eux, ce qui entraîna d’empêcher [la continuité] de ce bien à cause de l’avoir jugée hérétique. Quel conseil donnerez-vous donc à cet imam ainsi qu’aux frères, dans la manière qu’ils devraient avoir dans leurs échanges avec lui ? Sachant, aussi, qu’il tient d’autres propos opposés [à la vérité].
Réponse :
Ce frère [questionneur] rapporte ces propos d’après ce sermonnaire. Je dis : Si ces dires rapportés de cette personne de laquelle il les rapporte (l’imam en question) ; je dis : Si ces paroles et ces dires sont authentiques en disant que la Voie salafie est politisée, que les savants se sont préoccupés [du djarh], etc. Dans ce cas, soit c’est un homme qui ne sait pas ce qui sort de sa tête, soit il a effectivement dévié [de la vérité]. Cela signifie qu’il avait dit ces paroles dans un état où il se pourrait qu’il ne réalisait pas les propos qui sortaient de sa tête. Mais ce qui apparaît le plus, est la seconde alternative, c'est-à-dire qu’il suivait la vérité, mais ensuite il s’en est dévié. Et le Prophète -prière et salut d’Allâh sur lui et sa famille-, tel qu’il est rapporté dans Les Deux Sahîh (el Boukhâri et Mouslim), il avait pour habitude de faire l’invocation suivante : « O Allâh ! O Toi qui retourne les cœurs et les vues, affermis mon cœur dans Ta religion ! » Qu’Allâh te bénisse !
En effet, la Voie salafie [el mènhedj as-salafî] n’est pas politisée, jamais. Mais ce sont les partisans de la politique [politiques et politiciens] qui se sont servis de certains gens qui montraient faussement leur appartenance à la Voie salafie, ils les ont alors politisés. Je dis : Ce sont eux qui les ont politisés. Iles les ont intégrés au nom de la Voie salafie, alors que celle-ci est affranchie d’eux ainsi que de leurs politiques ! Ainsi on trouve par exemple, comme ils disent : hizb an-noûr as-salafî (le Parti salafi d’an-noûr), qui actuellement est en Egypte, c’est une calamité à part entière, ils veulent l’affilier [à la Salafiyya] pour qu’il soit accepté des gens. S’ils avaient dit : hizb an-noûr el ikhwênî (le Parti frériste d’an-noûr), les gens ne l’auraient pas accepté ; et c’est la même chose aussi s’ils avaient dit hizb an-noûr at-tèblîghî (le Parti tèblîghi d’an-noûr) : ils ne l’auraient pas accepté. C’est pourquoi donc ils ont dit an-noûr as-salafî afin qu’il passe entre les gens, parce que les ikhwên ont leur parti, et d’autres encore ont des partis, et ils ont ainsi apporté cette expression afin de les politiser et coller par là toute épreuve et tout mal à la Voie salafie. Et ainsi de même également concernant les groupes (sectes) opposants qui combattent : ils font partie des khawêridj, ils disent [pour cacher leur réalité] : el djamê‘a as-salafiyya el djihêdiyya (le groupe salafi pour le djihad !), et as-salafiyya el ‘ilmiyya (la Salafiyya scientifique !), la da‘wa salafiyya lilqitêl (la prédication salafie pour le combat !) et je ne sais quoi d’autre ; el djamê ‘a as-salafiyya li-d-da‘wa wel-qitêl ( le groupe salafi pour la prédication et le combat !), n’est-ce pas ? Ils sont venus à travers des appellations et des calamités ! Ils savent que la Voie salafie dans sa réalité (vérité) contredit et défait fondamentalement (premièrement) ces appartenances aux partis ; elle contredit et défait ces idées, deuxièmement, mais aussi elle défait les fondements sur lesquels se construisent ces groupes ou ces partis, troisièmement, et ainsi que d’autres choses. Néanmoins, cela ne nous a pas nuit. Qui parmi les machêyikh (cheikhs) salafis exerce la politique, et appelle les gens à se mettre dans la politique ? Qui pourrait nous citer des noms ? Cet imam qui se prend pour un éclairé ? Nul ne peut en donner des noms, qu’Allâh te bénisse !
Quant au fait de dire que les machêyikh se préoccupent du djrah et du té‘dîl, cela parce que le djrah et le té‘dîl font partie de la religion d’Allâh, ils s’en occupent comme ils le font aussi pour t’apprendre la purification, l’ablution, et t’apprendre la description de la prière d’el istisqâ’ et les règles des deux aïds, des funérailles et du djihad et autres. Ils t’apprennent également le djarh et le te‘dîl car il est partie intégrante de la religion d’Allâh, alors que lui, (l’imam en question) voudrait-il qu’il annule la religion d’Allâh ou une partie ? Les savants sans aucun doute parlent, dans ce domaine, avec science et justice.
De plus, avec de tels propos qu’il tient au sujet des machêyikh et avec lesquels ils diffament les savants ou quelques gens de science, ces propos ne font-ils pas partie du djarh (discrédit) ? Bien ! Comment accuse-il autrui de ce qui est dans lui-même ?! Qu’Allâh te bénisse ! Sachant surtout que ce qu’il dit est faux. Car, le djarh contient du vrai et du faut. Et les propos de cet imam font certes partie du faux.
Quant à sa parole qu’ils ont annulé le Djihad, celle-ci se dit par les ikhwên, qu’Allâh te bénisse et par les opposants de la Sounna. Qui parmi les machêyikh de la Sounna a annulé de proclamer la légalité de cette énorme pratique ? C’est un caractère dont je sais qu’il appartient à Akhzèm (nom d’une personne, NDT). Les poussins des Frères Musulmans parmi les Qotbiyyoûn et les groupes de djihad comme ils disent n’ont de cesse de répéter cela, de même que les gens du Tekfîr et de la Hidjra et autres. Voire ils faisaient en sorte de proférer des mensonges immenses disant que les machêyikh quand ils abordent les chapitres relatifs au Djihad, c'est-à-dire dans les livres de la Sounna et les livres du Fiqh, ils les délaissent et les zappent ! Mais c’est du mensonge ayant des cornes. Alors, qu’un de ces calomniateurs et menteurs nous prouve qu’il y a un d’entre les savants de la Sounna qui, une fois arrivé [dans son cours] au chapitre du Djihad il l’a annulé et n’en a pas clarifié la voie juste, n’a pas montré comment le comprendre (le Djihad) ainsi que son sens. Les Sôfis comprennent les chapitres traitant de la purification selon leurs passions, et les Rawâfid comprennent aussi selon leurs passions ; chacun (d’eux) comprend d’après ses passions ; les gens de la vérité, par contre, ils font comprendre aux étudiants de la vérité selon la voie de la vérité. Ainsi, quand ils arrivent aux chapitres qui traitent du Djihad, ils leurs expliquent les jugements relatifs au Djihad et ses normes selon la voie des gens du vrai Djihad. Ceux-ci sont les compagnons du Messager d’Allâh -prière et salut d’Allâh sur lui- et ceux qui ont emprunté leur voie. C’en est bien cela. Qu’Allâh vous bénisse. Aucun parmi les savants des Gens la Sounna n’a annulé ces choses. O cheikh ! Si nous annulons cette obligation, n’en plaise à Allâh !, comme il dit, ou que les savants ont annulé cette obligation, qu’Allâh nous en préserve ! On craint à celui qui l’annule de s’exclure de la religion. Cet imam diffame les savants en leur collant ces fléaux et ces paroles perverties et fausses ! Nous demandons à Allâh de nous en préserver ainsi que de leur diseur !
Puis il parle du cheikh ‘Oubeyd, et je ne sais quoi d’autre, il parle des machêyikh qui ont mis en garde contre Dammêdj. Cette personne mélange les choses, elle a rassemblé des ordures de paroles. Je dis : Elle a rassemblé des ordures de paroles. Le cheikh ‘Oubeyd ou les autres machêyikh ont-il jugé Dammêdj hérétique (badda‘oû dammêdj ?) ?! Ils ne l’ont pas jugée hérétique. Même ses paroles ne sont pas correctes. Il dit cela ou celui qui a transmis ces dires, Allâh en est plus Savant. Le cheikh ‘Oubeyd n’a pas jugée Dammêdj hérétique. On juge hérétiques des choses inanimées ?! Des villes ?! Qu’est-ce que c’est que ces paroles ? Ces paroles, celui qui les dit ne sait pas ce qu’il sort de sa tête, tel que je te l’avais dit au début. Ils ont jugé hérétique celui qui était là-bas, c’est : Yahya El Hadjdjoûrî. C’étaient des paroles à certains gens de science à son sujet, ils en ont leurs preuves et leurs propos, qu’Allâh vous bénisse !, et ils ont démontré cela. Mais la mise en garde n’était pas contre tous ceux qui étaient à Dammêdj. Elle était contre certaines personnes dans Dammêdj, cela est correct. Ils n’ont pas mis en garde contre tous les vertueux machêyikh qui étaient à dammêdj. Cependant, El Hadjdjoûri ne les a pas laissés donner des cours, ni d’enseigner et il les a chassés et prévenu de ceux qui n’étaient pas d’accord avec lui, etc. Faites donc attention, qu’Allâh vous bénisse. Dammêdj abritait des gens (étudiants), quand elle était dans la Sounna, nous incitions les gens à aller étudier là-bas comme les autres maisons de science (écoles, instituts…) Mais, une fois déviée, nous avons fait en sorte de préserver les jeunes de la Nation. Quand nous prenons Zeyd ou ‘Amr parmi les gens, quand l’un est hérétique parmi la Nation, comment allons-nous te l’indiquer ? Il n’est pas licite de te l’indiquer, car c’est une trahison. Et c’est la même situation qui est advenue à Dammêdj. Ne disaient-il pas qu’ils en voulaient une citadelle de l’islam ? Une parmi les citadelles de l’islam et de la Sounna ? Bien, puisqu’ils l’ont lâchée depuis peu, l’islam est alors tombé, oui, ses citadelles ont été détruites, qu’Allâh nous accorde le salut et nous préserve !
Quoi qu’il en soit, le conseil que vous lui donnez (à l’imam en question), c’est qu’il lui incombe de se repentir vers Allâh de ce qu’il avait dit, et d’avoir diffamé les innocents et qu’il leur demande pardon, qu’Allâh vous bénisse. Il doit revenir à sa voie droite. Quant à ceux qui l’entourent, on les averti et on corrige leurs erreurs, et s’ils persistent, ils seront joints à lui, car c’est un partisan de passion, qu’Allâh nous préserve de la passion et des gens de la passion. Oui.