Témoigner pour quiconque du Paradis ou de l’Enfer
le premier est le témoignage lié à une personne en particulier,
le deuxième est le témoignage correspondant à une description précise.
Par exemple : nous attestons que Abû Bakr, ‘Oumar, ‘Outhmân, ‘Alî, Thâbit Ibn Qays, ‘Oukkâchah et d’autres parmi ceux pour qui le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa salam) a témoigné en particulier, sont des personnes destinées à être des Gens du Paradis. SHeikh al-Islâm Ibn Taymiyyah (rahimahullâh) a dit : « Il y a unanimité de la Communauté sur l’éloge les concernant. Il est donc permis de témoigner d’eux en particulier (pour le Paradis). Comme l’indique la Parole d’Allâh – Ta’âla : « Nous avons fait de vous une communauté de justes pour que vous soyez témoins aux gens » [1] » Ceci dit, ce témoignage en particulier s’annule, en l’absence du témoignage du Prophète (sallallahu ‘alayhi wa salam). Pour ce qui est du témoignage lié à une description correspondante, qui est le fait que tout croyant est destiné au Paradis ; tout pieux est destiné au Paradis. Ceci dit, c’est valable pour ce qui est d’un témoignage de manière générale. Nous ne pouvons pas témoigner, en voyant une personne en particulier, accomplir l’ensemble de ses prières, qu’elle sera des Gens du Paradis. Cela n’est pas permis pour deux raisons :
la première est que nous ne savons pas ce que cache son for intérieur,
la deuxième est que nous ne savons comment sera sa fin [de vie].
Autrement dit, nous espérons qu’il soit parmi les Gens du Paradis. S’il meurt sur cette situation pratiquante, nous faisons ses éloges. Notre espérance est qu’il soit parmi les destinés des Gens du Paradis, bien plus que les espérances lorsqu’il était vivant parmi nous. Certes, ‘Abdullâh Ibn Mass’oûd (radhiallâhu ‘anhu) a dit : « Que celui qui veut suivre [la voie], qu’il prenne celle de ceux qui sont morts, car le vivant n’est pas préservé des troubles. » [2] Qu’Allâh nous renforce ainsi que vous-mêmes. [3]
Certes, le dire des Gens de la Sounnah est que nous n’attestons pas pour quiconque du Paradis ou de l’Enfer, si ce n’est pour le polythéiste de base, ou le mécréant Juif ou le Chrétien. Car ils portent à la base ce sur quoi ils sont (ils croient). Dès qu’ils meurt en état de mécréance, certainement nous disons qu’ils sont mécréants morts sur ce sur quoi ils étaient, et ils sont parmi les gens de l’Enfer. Le Prophète (sallallahu ‘alayhi salam) nous a dit : « Où que je sois passé près d’une tombe de mécréant, je lui annonçais l’Enfer. » [4] Il a donc témoigné de l’Enfer.
Aussi, cela ne s’applique pas sur les Gens de la Sounnah. Le but visé en cela (pour ce qui est du témoignage) est les Gens de la Qiblah (les musulmans). Nous ne témoignons pas pour une personne en particulier des Gens de la Qiblah, que untel ou untel en particulier, entrera au Paradis ou en Enfer, en dehors de celui pour qui le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa salam) en a témoigné. Pour ce qui est des polythéistes ou des mécréants, ils n’ont pas de distinction. S’ils meurent dans cet état, nous attestons de l’Enfer pour eux ; nous les avons considérés mécréants de leur vivant, il en est ainsi de leur mort. Nous ne pouvons pas dire d’eux : nous ne les rendons pas mécréants avant d’avoir établi la preuve qu’ils le sont, ou nous n’attestons pas de l’Enfer pour eux avant d’avoir établi la preuve à leur encontre et autres propos similaires. [5]
Notes
[1] Coran, « 2/143
[2] Rapporté par Al-Bayhaqî dans ses Sounans
[3] Ta’lîq ‘ala Sahîh Mouslim du SHeikh Ibn ‘Uthaymîn, 1/385-386
[4] Rapporté par Ibn Mâdja – Authentifié par SHeikh al-Albânî.
SHeikh Ibn ‘Uthaymîn & SHeikh Sâlih ali ash-SHeikh
Sache ! Les Gens de la Sounnah ne témoignent pas du Paradis pour quiconque, en dehors de ceux pour qui le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa salam) a témoigné de cela. De même pour l’Enfer, en dehors de ceux pour qui le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa salam) a témoigné de cela, car le fait de témoigner de cela englobe deux fondements :le premier est le témoignage lié à une personne en particulier,
le deuxième est le témoignage correspondant à une description précise.
Par exemple : nous attestons que Abû Bakr, ‘Oumar, ‘Outhmân, ‘Alî, Thâbit Ibn Qays, ‘Oukkâchah et d’autres parmi ceux pour qui le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa salam) a témoigné en particulier, sont des personnes destinées à être des Gens du Paradis. SHeikh al-Islâm Ibn Taymiyyah (rahimahullâh) a dit : « Il y a unanimité de la Communauté sur l’éloge les concernant. Il est donc permis de témoigner d’eux en particulier (pour le Paradis). Comme l’indique la Parole d’Allâh – Ta’âla : « Nous avons fait de vous une communauté de justes pour que vous soyez témoins aux gens » [1] » Ceci dit, ce témoignage en particulier s’annule, en l’absence du témoignage du Prophète (sallallahu ‘alayhi wa salam). Pour ce qui est du témoignage lié à une description correspondante, qui est le fait que tout croyant est destiné au Paradis ; tout pieux est destiné au Paradis. Ceci dit, c’est valable pour ce qui est d’un témoignage de manière générale. Nous ne pouvons pas témoigner, en voyant une personne en particulier, accomplir l’ensemble de ses prières, qu’elle sera des Gens du Paradis. Cela n’est pas permis pour deux raisons :
la première est que nous ne savons pas ce que cache son for intérieur,
la deuxième est que nous ne savons comment sera sa fin [de vie].
Autrement dit, nous espérons qu’il soit parmi les Gens du Paradis. S’il meurt sur cette situation pratiquante, nous faisons ses éloges. Notre espérance est qu’il soit parmi les destinés des Gens du Paradis, bien plus que les espérances lorsqu’il était vivant parmi nous. Certes, ‘Abdullâh Ibn Mass’oûd (radhiallâhu ‘anhu) a dit : « Que celui qui veut suivre [la voie], qu’il prenne celle de ceux qui sont morts, car le vivant n’est pas préservé des troubles. » [2] Qu’Allâh nous renforce ainsi que vous-mêmes. [3]
Certes, le dire des Gens de la Sounnah est que nous n’attestons pas pour quiconque du Paradis ou de l’Enfer, si ce n’est pour le polythéiste de base, ou le mécréant Juif ou le Chrétien. Car ils portent à la base ce sur quoi ils sont (ils croient). Dès qu’ils meurt en état de mécréance, certainement nous disons qu’ils sont mécréants morts sur ce sur quoi ils étaient, et ils sont parmi les gens de l’Enfer. Le Prophète (sallallahu ‘alayhi salam) nous a dit : « Où que je sois passé près d’une tombe de mécréant, je lui annonçais l’Enfer. » [4] Il a donc témoigné de l’Enfer.
Aussi, cela ne s’applique pas sur les Gens de la Sounnah. Le but visé en cela (pour ce qui est du témoignage) est les Gens de la Qiblah (les musulmans). Nous ne témoignons pas pour une personne en particulier des Gens de la Qiblah, que untel ou untel en particulier, entrera au Paradis ou en Enfer, en dehors de celui pour qui le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa salam) en a témoigné. Pour ce qui est des polythéistes ou des mécréants, ils n’ont pas de distinction. S’ils meurent dans cet état, nous attestons de l’Enfer pour eux ; nous les avons considérés mécréants de leur vivant, il en est ainsi de leur mort. Nous ne pouvons pas dire d’eux : nous ne les rendons pas mécréants avant d’avoir établi la preuve qu’ils le sont, ou nous n’attestons pas de l’Enfer pour eux avant d’avoir établi la preuve à leur encontre et autres propos similaires. [5]
Notes
[1] Coran, « 2/143
[2] Rapporté par Al-Bayhaqî dans ses Sounans
[3] Ta’lîq ‘ala Sahîh Mouslim du SHeikh Ibn ‘Uthaymîn, 1/385-386
[4] Rapporté par Ibn Mâdja – Authentifié par SHeikh al-Albânî.